Depuis quelques années, le télétravail s’est solidement ancré dans les pratiques d’entreprise, transformant en profondeur la façon dont les organisations communiquent, collaborent et... annoncent les fins d’emploi. Si le licenciement est toujours un moment délicat, l’annoncer à distance ajoute une couche de complexité. Comment maintenir une approche humaine lorsqu’un écran nous sépare ? Comment assurer un cadre respectueux et professionnel dans un contexte virtuel ?
Voici quelques repères pour accompagner les gestionnaires et les équipes RH appelés à gérer une fin d’emploi à distance, en télétravail ou en mode hybride.
Un licenciement, même annoncé virtuellement, ne s’improvise pas. Dès que la décision est prise, prévoyez un appel vidéo (Zoom, Teams, etc.) dans un cadre confidentiel. Il est essentiel que l’employé soit informé par son gestionnaire, accompagné ou non d’un membre des ressources humaines selon la situation.
Quelques conseils clés :
Ce souci du cadre témoigne de la considération portée à la personne concernée, même à distance.
Lors d’une rencontre virtuelle de licenciement, la clarté et la concision sont cruciales. On vise à transmettre le message avec empathie, sans tourner autour du pot. Le gestionnaire annonce d’emblée la nouvelle :
« Nous sommes ici aujourd’hui pour vous annoncer que votre poste est aboli. Cette décision entraîne la fin de votre emploi au sein de l’organisation. »
Il est ensuite possible d’expliquer brièvement le contexte (ex. réorganisation, baisse d’activité, fusion, etc.), tout en évitant d’entrer dans des justifications détaillées.
Le reste de l’appel peut être encadré par la personne RH, qui précisera les éléments logistiques : date de fin, documents à venir, retour de l’équipement, accès aux services offerts (par exemple, un programme de transition de carrière).
Dans tous les cas, on évite les longues explications ou les formulations floues, qui risquent de créer plus d’incompréhension qu’autre chose.
Il n’est jamais facile de recevoir une telle nouvelle, surtout lorsqu’on est seul devant son ordinateur. Il est donc important de reconnaître l’impact de l’annonce, de laisser un espace de silence et d’écoute, et de valider les émotions sans les minimiser.
Quelques phrases qui peuvent être aidantes :
Dans certains cas, la personne peut souhaiter mettre fin rapidement à l’appel, ce qui est légitime. On s’assure alors qu’elle sait à qui s’adresser par la suite, et on propose une relance à froid le lendemain.
Proposer un programme de transition de carrière dans ce contexte est plus qu’une bonne pratique : c’est un geste concret qui peut changer l’expérience vécue. L’employé a ainsi accès à un accompagnement professionnel, à des outils et à une écoute qui l’aideront à rebondir.
Lorsqu’il est offert, il faut en parler clairement, sans tomber dans un ton publicitaire. Par exemple :
« Vous aurez accès à un accompagnement en transition de carrière, offert par une firme externe (ex: Leduc RH). C’est un service confidentiel et personnalisé qui vise à vous aider dans la suite de votre parcours. »
Mentionnez également comment l’inscription se fait, et qui est la personne-ressource.
L’annonce ne constitue que la première étape. En contexte de télétravail, le suivi devient d’autant plus important, car l’employé est isolé. Après la rencontre :
Ce suivi contribue à maintenir une relation respectueuse, même dans le contexte de fin d’emploi.
La fin d’un emploi est un moment délicat. Lorsqu’elle se vit à distance, elle exige une attention encore plus grande au ton, au cadre et à la façon de transmettre les informations. Un licenciement à distance peut être bien vécu si l’employeur agit avec cohérence, empathie et structure.
Chez Leduc RH, nous accompagnons les entreprises dans toutes les étapes entourant la fin d’emploi, notamment en contexte hybride ou télétravail. Pour en savoir plus sur notre accompagnement à la planication ou nos programmes de transition de carrière, n’hésitez pas à nous contacter.