Dans les présentations corporatives, les sites carrières ou les documents internes, les valeurs organisationnelles occupent souvent une place de choix. On y parle d’intégrité, de respect, de bienveillance, d’inclusion, d’innovation. Ces principes guident la mission, inspirent la culture, et orientent la prise de décision.
Mais lorsqu’une organisation doit mettre fin à un lien d’emploi, une question se pose souvent en sourdine — chez les employés, chez les gestionnaires, parfois même chez les dirigeants : nos gestes sont-ils alignés avec ce que nous prônons ?
Annoncer une fin d’emploi n’est jamais banal. Ce moment, souvent sensible à vivre pour l’employé concerné, est aussi un test pour la culture organisationnelle. C’est là que les valeurs prennent forme… ou s’érodent. Là que l’écart entre le discours et les gestes peut apparaître.
Voici quelques exemples concrets :
Ces décalages, perçus par ceux qui restent, deviennent des micro-fractures dans la crédibilité de l’organisation.
Les valeurs n’ont de sens que si elles trouvent une expression concrète dans les gestes posés. En période de stabilité, cela peut être plus facile. Mais en période de transition, et particulièrement lors d’un licenciement, la cohérence devient un marqueur fort de leadership.
Voici quelques signes de cohérence organisationnelle lors d’un départ :
Ces éléments, lorsqu’ils sont alignés avec les valeurs affichées, envoient un message fort : nous assumons nos décisions avec responsabilité et respect.
Les employés observent. Ils analysent les gestes posés, les mots choisis, les silences laissés. Et ils se demandent : si c’était moi, serais-je traité avec autant de respect ?
Une gestion de fin d’emploi cohérente avec les valeurs :
À l’inverse, un écart entre les valeurs proclamées et les actions réelles peut engendrer du cynisme, de la méfiance ou du désengagement.
Ce sont souvent les gestionnaires et les professionnels RH qui doivent porter ces moments. Ils deviennent les représentants des valeurs de l’organisation dans l’action concrète. Leur posture, leur préparation et leur accompagnement ont un impact direct sur la perception globale du processus.
Cela implique :
Il ne s’agit pas de masquer la décision, mais de l’humaniser, tout en restant fidèle aux fondements de l’organisation.
Proposer un service de transition de carrière à un employé dont le poste est aboli, c’est plus qu’un soutien logistique ou un « avantage social » ponctuel. C’est un geste intentionnel qui démontre, par l’action, la volonté de l’organisation d’assumer ses décisions avec respect.
Ce type de service offre à la personne concernée :
Mais il offre aussi à l’organisation :
En ce sens, le service de transition de carrière devient un reflet direct de la culture d’entreprise — et un levier stratégique pour maintenir la confiance à travers le changement.
Les fins d’emploi ne sont pas seulement des enjeux RH ou administratifs. Ce sont des moments charnières où les valeurs de l’organisation sont mises à l’épreuve. Chaque décision, chaque geste posé, chaque parole prononcée contribue à renforcer — ou à fragiliser — la culture que l’on souhaite porter.
Offrir un service de transition de carrière, c’est choisir d’agir en cohérence. C’est dire : nous reconnaissons la personne au-delà de la fonction. Et c’est affirmer que, même dans la séparation, il est possible d’être fidèle à ses principes.