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Quand le travail façonne notre identité

Rédigé par Leduc RH | Oct 17, 2024 8:42:39 PM

Le travail représente pour beaucoup bien plus qu'un simple emploi; il constitue une part importante de l’identité personnelle. Cependant, lorsque la situation professionnelle change, volontairement ou non, cela peut provoquer une rupture importante. Ce passage prend encore plus de poids dans une société où les individus s’identifient souvent à leur carrière. En étant conscient de cette dimension, les entreprises peuvent jouer un rôle clé en offrant un soutien et une écoute attentifs lors de périodes de transition, ce qui est bénéfique autant pour l’individu que pour l'organisation elle-même.

Pourquoi construisons-nous notre identité autour du travail ?

Il est commun de se définir par son emploi. Le travail ne répond pas uniquement à des besoins matériels; il offre aussi une reconnaissance sociale, des relations interpersonnelles et des objectifs concrets. Dans les sociétés modernes, notre rôle professionnel devient souvent une extension de qui nous sommes, façonnant à la fois notre perception et celle des autres. Comme le souligne la BBC, se définir par son travail reflète cette tendance culturelle profondément ancrée.

Cependant, cette forte connexion entre identité et carrière peut rendre une transition d’autant plus marquante. Une étude de Psychological Science met en lumière comment l'insécurité professionnelle peut conduire les individus à remettre en question leur valeur personnelle dès lors que leur emploi est en jeu (source). Il devient donc essentiel pour les entreprises de reconnaître ces dynamiques et d'offrir un accompagnement adapté, particulièrement lors des périodes de transition.

 

Quand la carrière devient un pilier central

Que nous le voulions ou non, le travail prend une place centrale dans nos vies, contribuant profondément à structurer nos journées et nos relations. Il est donc naturel que notre identité s’en trouve influencée. Le travail n’est pas seulement un moyen de subvenir à nos besoins; il nous procure un sentiment de valorisation et un cadre structuré qui contribue à notre épanouissement personnel. En façonnant notre parcours, nos compétences et nos liens sociaux, le travail devient une composante clé de l’identité que nous construisons et projetons. Différents facteurs viennent renforcer cette influence.

L’engagement et le temps investi

Les heures passées au travail, dans certains secteurs exigeants, deviennent naturellement centrales. Avec des journées remplies de projets et d’échéances, le travail tend à se transformer en activité dominante, souvent aux dépens d’autres centres d’intérêt. En occupant une place centrale, le travail façonne notre quotidien et devient un élément marquant de notre identité.

Les attentes de la famille et de la communauté

L’influence des proches peut également jouer un rôle majeur. Dans certaines familles ou communautés, certaines professions sont perçues comme idéales, contribuant à façonner les ambitions individuelles. La pression de répondre à ces attentes, explicites ou non, oriente souvent l'identité vers un accomplissement professionnel valorisé socialement, ajoutant une dimension de reconnaissance aux aspirations personnelles.

La dimension socioéconomique et les valeurs matérielles

Lorsque des emplois bien rémunérés mènent à une élévation dans la classe socioéconomique, les habitudes et le style de vie s’en trouvent transformés. Outre les biens matériels, la fréquentation de cercles plus élitistes et les activités sociales valorisées viennent aussi influer sur l’image de soi. Dans ces contextes, l’identité se construit autour des réussites professionnelles, car elles deviennent le socle de ce statut social.

Le besoin de valorisation et de sens

Pour beaucoup, le travail répond aussi à un besoin de valorisation personnelle. Il offre un cadre dans lequel on peut se réaliser, se sentir utile et voir le fruit de ses efforts. Ce besoin de contribution et de reconnaissance explique que le travail joue un rôle structurant, en donnant du sens à l’identité et à la place que l’on occupe dans la société.

Lorsque le licenciement vient tout bousculer

Un licenciement peut bousculer la vie d’une personne bien au-delà de la simple perte d’emploi. Quand le travail fait partie intégrante de l'identité personnelle, la fin d'un poste représente bien plus qu’une rupture professionnelle : c’est un choc identitaire, un passage où repères et certitudes sont remis en question. Ce choc prend encore plus de poids dans une société où le statut et le parcours professionnel définissent souvent comment on se perçoit et se valorise.

Les émotions en période de licenciement

La rupture avec une routine et un rôle valorisant génère des émotions intenses : confusion, perte de confiance, frustration, et parfois un sentiment d’isolement. 

Ce processus de deuil implique souvent des phases similaires à celles vécues dans d’autres ruptures importantes. La personne passe du choc initial au déni, de la colère à la tristesse, avant d’atteindre une forme d’acceptation. Dans ce contexte, reconnaître et exprimer ces émotions devient essentiel pour rétablir un équilibre intérieur. C’est aussi une période où le soutien devient crucial pour accompagner l’individu dans ce passage vers une nouvelle étape de sa vie professionnelle.

Les services de transition de carrière comme soutien structuré

Dans un contexte de licenciement, un accompagnement structuré en transition de carrière devient un soutien essentiel pour aider à se recentrer et à aborder l’avenir sereinement. Cet accompagnement propose un cadre pour faire le point, explorer ses aspirations et aligner ses objectifs personnels et professionnels. À travers des séances de coaching, des ateliers de développement et des ressources de soutien, l’individu peut clarifier ses priorités et s’assurer qu’il est sur son X, en phase avec ses valeurs et ambitions.

Une entreprise peut jouer un rôle clé en offrant l’accès à ces services de transition de carrière. En soutenant ainsi ses employés dans les moments de changement, l’organisation contribue à leur bien-être tout en cultivant un climat de confiance et d’engagement auprès de ceux qui restent.